La deuxième édition de "L’Observatoire de la Santé 2021" de MNH vient d’être publiée autour d’un thème majeur : l'opinion des professionnels de santé et des patients vis-à-vis du système de santé actuel.
L’enquête a été organisée par l’IFOP en octobre 2021, qui a interrogé (via un questionnaire en ligne) 1000 personnes de plus de 18 ans et environ 4000 professionnels de la santé (dont des médecins, des membres du personnel hospitalier, des étudiants en santé).
Que pensent-ils de notre système de santé ? Comment se sentent-ils et comment perçoivent-ils leurs efforts de travail dans cette situation pandémique très particulière ?
L’hôpital public en danger ?
Tous les auditoires interrogés ont convenu que l’hôpital public français est aujourd’hui en danger (plus de 84%). Même si les chiffres diminuent légèrement par rapport aux résultats du 1er observatoire réalisé en 2020, les mêmes grands thèmes demeurent des enjeux réels : ressources humaines et matérielles, ainsi que financières, manquent pour fonctionner correctement et fournir le niveau de service mérité et attendu par les patients (et les professionnels !). Aujourd’hui, le contexte pandémique de la COVID-19 auquel nous faisons face depuis deux ans semble mettre en lumière une situation qui existe déjà depuis un certain temps : besoin de plus de lits, plus d’infirmières et de personnel hospitalier, ...plus de reconnaissance?
Faire face à l’impolitesse voire à la violence
Si quelqu’un s’en souvient bien, tous les soirs pendant le 1er confinement en France, à 20h, tout le monde ouvrait ses fenêtres et applaudissait ou faisait du bruit pour remercier les professionnels de la santé. Après 2 ans de lutte contre le coronavirus et pour des vies, le personnel des hôpitaux est épuisé, frustré de ne pas pouvoir travailler dans les bonnes conditions et certains d’entre eux (plus à venir? 68% des personnes hospitalisées ont pensé à changer d’emploi au cours des 2 dernières années) quittent leur emploi. Et plus d’applaudissements.
Les professionnels de la santé sont en fait confrontés à un environnement de plus en plus "hostile", comme la majorité des
- 98 % des médecins interrogés et 91 % des membres du personnel hospitalier - ont été eux-mêmes témoins ou victimes au moins une fois d’impolitesse, de violence verbale ou de violence.
Peur de l’épuisement professionnel, du stress et de la perte de sens
Bien que les voies de fait ne soient pas considérées comme un risque majeur qu’elles craignent dans leur travail pour elles, l’épuisement professionnel est le principal risque pour plus de 60 % des professionnels de la santé, suivi de la perte du sens de leur emploi puis du stress. L’étude révèle que les personnes hospitalisées ont pris 26,8 jours de congé de maladie ou d’arrêt de travail au cours des 12 derniers mois (alors que les médecins ont pris 3,8 jours et le grand public 10,2 jours).
Ces nouvelles conditions impliquent un soutien et une orientation spécifiques pour le personnel hospitalier, comme une meilleure écoute de la direction directe, la prévention des troubles musculosquelettiques et du sommeil, et même une aide psychologique.
Professions de la santé : intéressantes mais moins attrayantes
Lorsque l’IFOP a enquêté sur l’attractivité des emplois, presque tous les membres de l’hôpital (environ 90%) pensent que leur travail est intéressant et utile. Bien qu’on puisse commenter ce résultat, les gens considèrent que les emplois dans le domaine de la santé sont gratifiants et attrayants, les membres du personnel médical ne conseillent pas vraiment à leurs enfants de suivre leur voie. De plus, le sondage souligne que les professions de la santé sont considérées aujourd’hui comme moins attrayantes qu’elles ne l’étaient auparavant : le personnel de la santé est d’accord à 82 %, les médecins à 80 % et le grand public à 64 %.
Access here to the full MNH Report : Présentation PowerPoint (mnh.fr)
La réalité virtuelle : un outil pour aider les médecins et le personnel hospitalier à se détendre et à "se recentrer" ?
Plusieurs études cliniques confirment le pouvoir de relaxation de la réalité virtuelle. Lorsqu’il est utilisé pendant de courtes périodes, par exemple pendant les pauses, il aide à mieux gérer le stress, qui est un élément clé "inhérent" des membres du personnel hospitalier et des médecins emplois, réduire la fatigue et protéger la qualité du sommeil.
De plus en plus d’hôpitaux sont maintenant familiers avec la réalité virtuelle et ses avantages potentiels, et l’utilisent comme un soutien pour le bien-être de leur personnel, mais aussi en plus de réduire la douleur ou comme un complément aux traitements de certains patients !
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